L’Ecole de la rue Blanche, sise au 21 de la rue du même nom, a formé des générations de femmes et d’hommes du théâtre (acteurs, décorateurs, techniciens, costumiers...). La Mairie de Paris, propriétaire du lieu, vient de le vendre à un marchand de biens ! C’est un pan entier de la mémoire des professionnels du théâtre qui est englouti sous des considérations mercantiles. Scandaleux !
Ce scandale est d’autant plus grand que l’Adami a été en discussion pendant cinq longues années avec la ville de Paris pour y installer « La Maison de l’artiste ». Ce projet d’utilité sociale répond à l’urgence de créer un lieu unique comme repère des artistes-interprètes, lieu d’accueil, de ressources et de services.
Ces discussions ont toujours trainé en longueur alors que le bâtiment, laissé à l’abandon, livré aux squatteurs, se détériorait gravement au fil des années. L’Adami n’a pas ménagé ses efforts rencontrant les conseillers à la culture qui se sont succédés auprès du Maire de Paris, ainsi que les directrices des affaires culturelles. Des visites ont eu lieu et, à la demande des services de la ville, l’Adami a financé des études architecturales qui sont toutes restées lettre morte…
Le plus fort c’est que le 10 mars 2009 le conseil de Paris a émis le vœu « Que la Ville de Paris soutienne activement le projet d’une maison des artistes interprètes (MAI) proposé par l’Adami (société civile d’administration des droits des artistes et musiciens interprètes) ».
Il est difficile d’en rester là. Face à un tel arbitraire, l’Adami demande à l’ensemble des professionnels du théâtre et de toute la filière d’appuyer la pétition qu’elle lance et adressera au Maire de Paris.
Philippe Ogouz
Président du conseil d’administration de l’Adami
On se prend une Trump les bras croisés ?
Il y a 1 semaine
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