vendredi 4 juin 2010

L’université de Shandong qui nous accueillait est construite sur le modèle anglo-saxon, les bâtiments, datant des années 50, sont de qualité médiocre, certes, mais on a affaire à un vrai campus, à savoir que les salles de cours, les logements sont situés sur le même espace largement agrémenté d’arbres et de parterres de fleurs. L’effet général est en décalage complet avec le campus d’Evry, très moderne mais largement déshumanisé.
Le campus possède une très belle salle de spectacle dont nous avons pu profiter, mon collègue Jean-Pierre Armengaud y a donné un magnifique concert d’œuvres d’Erik Satie et de Claude Debussy.


L’ambiance y est donc plutôt joyeuse avec des centaines d’étudiantes et d’étudiants qui y circulent à toutes heures de la journée, les soirées sont plus calme, sachant que les étudiants sont cantonnés dans leur logement dès 23 heures.


Must du Must à l’entrée de l’Université se trouve une monumentale statue de Mao Tsé-toung, c’est la seule que j’ai pu voir dans la ville. Mais elle est imposante et « très dans l’esprit » Mao, du coup elle est plutôt belle et donne par ce geste (la main gauche levée) comme le signal d’un appel à l’avenir ; de l’encadrement de verdure exhale un sentiment de paix et de confiance.






On trouve aussi sur le campus un bureau de poste et différents magasins d’épiceries et autres produits.
Nous intervenions dans le département de musicologie de l’université. Et bien que les bâtiments soient vétustes et moyennement entretenu, la salle de cours disposait d’un écran plat et des branchements informatiques nécessaires. Et surtout j’entendais pendant mon cours les « 100 pianos » dont dispose le département de musicologie sonner ensemble dans une cacophonie parfaite. A laquelle il fallait ajouter les vocalises parallèles de plusieurs dizaines de personne.
Mais quel est le département de musicologie en France qui peut se flatter de disposer de cent salles de travail « équipés de piano. La salle de concert est elle même dotée d’un Steinway de concert…
Enfin tôt le matin dans le campus, comme dans les espaces verts de la ville on voit des groupes de chinois pratiquer leur gymnastique traditionnelle, comme ils se promènent (étudiants, travailleurs, promeneurs) aussi la plupart du temps avec leur large bouteille thermos emplie d’une « sorte » de thé qu’ils rechargent chaque fois qu’ils accèdent à de l’eau chaude. A ce propos lorsque l’on demande dans un restaurant à boire de l’eau c’est avec étonnement que vous découvrez une carafe d’une eau très chaude. Explication : ils n’ont accédé à l’eau courante dans les villes que depuis une dizaine d’année, et ils n’ont qu’une confiance relative à la qualité de cette eau, aussi, soit ils boivent de l’eau minérale, soit de l’eau courante mais bouillie au préalable et donc servie chaude.
L’hôtel où nous résidions se situe aussi dans l’enceinte du Campus, quant à celui-ci il donne sur un quartier de la ville très animé en restaurant et boutiques de vêtement. Le soir venu on voit apparaitre des « restaurants improvisés » autour d’un barbecue et de quelques bières chinoises. Les trottoirs sont aussi vite envahie par une cohorte de vendeuses ( ce sont généralement des femmes) à la sauvette : t-shirt, chemise de sport et sous vêtements à très bas prix. La nuit délivre ainsi un tout autre visage, celui d’une société de « la survie » et des « petits boulots », mais les autorités administrative visiblement tolère ce « marché sauvage ».
(à suivre)

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